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Totec 2014, retour sur la conférence sur le tourisme et les nouvelles technologies (partie 2/2)

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Totec 2014

Cet article est la suite du résumé de la matinée au Totec 2014 publié également sur ce blog.

Durant le déjeuner, Memotrips a l’occasion de tester le casque de réalité virtuelle « occulus » racheté récemment pour Facebook. Dans le monde du tourisme, Amadeus nous explique que le but de cet équipement est de faire revenir les voyageurs dans les agences de voyage en leur proposant de s’immerger dans l’hôtel qu’ils sont sur le point de réserver ou dans l’avion pour lequel ils hésitent entre la classe économique et la première classe. L’idée est excellente mais le rendu visuel une fois le casque enfilé n’est pas si époustouflante que ce qui a été dit dans la presse. C’est un bon début et il faudra attendre les versions suivantes pour voir arriver la possibilité de se déplacer dans cet espace virtuel. Memotrips croise l’incubateur de startups orientés tourisme Welcome City Lab et Simpki, le moteur de recherche de solution de transport et d’hébergement qui s’adapte à votre budget .

Déjeuner Totec 2014

On reprend pour une après midi de conférences en commençant avec Sophie Virapin qui s’occupe du développement durable Air France. On apprend que plusieurs initiatives voient le jour par l’intermédiaire du Lab’in d’Air France, dont un vol par semaine reliant Paris à Toulouse, propulsé par du bio carburant.

Place à Laurent Verbiguié, responsable de la direction des opérations de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (5ème aéroport de France). Il caractérise le parcours d’un voyageur comme un véritable casse tête chinois (on notera la référence à l’actualité récente de cession des parts de l’aéroport à deux fonds d’investissement chinois) : imprimer son étiquette bagage et carte d’accès à bord chez soi, se rendre à l’aéroport, passer la sécurité, déposer mon bagage, présenter sa carte de fidélité, présenter son passeport, etc… Pour le moment, l’aéroport est vu comme une contrainte par le voyageur. L’objectif est de modifier cette vision (horizon 2025) :

  • aéroport tout numérique : temps d’attente à la sécurité (comme chez Disneyland) dès le parking, des murs d’image, relation multi canal pour améliorer la visibilité des prestataires autre que la compagnie de vol.
  • aéroport en mobilité : facilité le déplacement dans l’aéroport jusqu’aux portes de l’avion grâce par exemple à la géolocalisation indoor. Le wifi doit être gratuit dans les aéroports. A bons entendeurs …
  • aéroport du big data : des capteurs collectent toujours plus d’informations pour des raisons de sécurité, d’optimisation, de prévisions de flux, etc.
  • aéroport self service : étiquette bagage à faire au domicile, tag permanent par une puce sur le bagage, passage automatique sur les différentes zones, guidage dans l’aéroport par robot, etc.

Pourquoi un aéroport n’innove pas plus vite ? Pour des raisons de sûreté aérienne et de contexte international. La gestion des bagages est considérée aujourd’hui comme archaïque.

Après une vidéo comique (pourquoi l’accent québécois nous fait tant rire ?), place au débat sur la sécurité dans le transport aérien. Sans surprise, le basculement de la menace est arrivée le 11 septembre 2001 avec l’utilisation d’un avion comme arme de destruction massive. Cette problématique de la sécurité complexifie grandement un aéroport et augmente par conséquent le coût des aéroports (et donc le billet d’avion). Pour la DGAC, il n’y a pas eu d’attentats depuis le 11 septembre. Le vol de Malaysian Airlines n’est pour le moment pas considéré comme un attentat.
Le souhait de l’aéroport tout numérique doit être corrélé à une forte sécurité. Un exemple qui remonte à une dizaine d’année à Charles de Gaulle décrit un pirate qui a réussi à éteindre les rampes d’atterrissage des avions sur les pistes. Mais il ne faut pas oublier que l’humain amène toujours une couche d’intelligence supplémentaire. Les normes de sécurité sont les mêmes dans l’ensemble des aéroports européens. Il faut également être conscient que les mécanismes de sécurité ne sont pas uniquement les mécanismes visibles. Il y a également des mécanismes invisibles des voyageurs. Petite frayeur lorsqu’un ancien pilote nous indique qu’il a vu certains aéroports (par exemple en Mauritanie) sans aucune norme de sûreté (aucune vérification de papiers ni de bagages) ou des aéroports dans lesquelles vous passez votre bagage dans un rayon X … sans qu’aucune personne ne soit présent derrière l’écran.
L’autre risque est le risque épidémiologique, mise en avant depuis Ebola. On constate quand même que les aéroports se sont rapidement adaptés avec la mise en place des contrôles de températures pour les passagers en provenance des zones épidémiques.

Débat sur la sécurité aérienne

Place aux questions avec la mise en avant du délais pour avoir la liste des occupants d’un avion suite à un crash. La raison est la protection des proches des victimes qui sont avertis avant la diffusion de la liste auprès des médias. Question suivante sur l’efficacité de la sécurité dans les aéroports (il faudrait savoir quoi chercher), le profilage des passagers et les journalistes qui ont réussis à passer des armes en vue de la réalisation de documentaires. Il faut rappeler aussi que les passagers qui voyagent dans l’espace Shengen ne se voient plus forcément demander de pièce d’identité. Une question interessante est posée au directeur des opérations de Toulouse : quid des objets confisqués à la sécurité ? Pourquoi ne pas proposer un service de renvoi au domicile du voyageur ? Il n’y a pas de solution pour le moment, sauf au Canada où il existe des consignes pour stocker ses objets jusqu’à son retour. Il est temps d’aller prendre un café … une question sur les ovnis avec la réponse de la DGAC qui nous indique que personne ne s’en occupe. Le contrôle des passagers coute 800 millions d’euros par an. Fin du débat, avec une comparaison entre la sécurité dans les avions VS (l’absence de) la sécurité dans des trains ou des métros : la raison est l’impact économique, symbolique et médiatique d’une attaque terroriste aérienne.

On termine la journée avec Erez Bousso, CEO de Travelyo, qui propose aux voyageurs de depackager le classique package statique vol+hotel. Les clients sont de plus en plus connaisseurs car ils ont d’avantage accès à l’information. La part du package dynamique atteint 54 % des ventes. Cette part varie énormément en fonction de la saisonnalité : cette part de package dynamique est au plus bas en juillet/aout alors que cette part est de 70% en fin d’année. Tavelyo aide le client dans sa décision de construire son propre package ou d’acheter un package statique.

Memotrips tient à remercier les organisateurs du Totec 2014. Cette journée a été pour Memotrips une source d’inspiration et quelques contacts intéressants. Rendez-vous l’année prochaine !
Retrouvez les photos du Totec 2014 ici.

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