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Vrai / Faux sur le tourisme durable

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Qu’est ce que le tourisme durable ? Il y a quelques mois, l’association ATR a interrogé plus de 7.000 voyageurs sur leur perception de ce type de tourisme. Si quelques clichés demeurent, la sensibilité du grand public pour le développement durable est bien réelle et le contexte favorable a un changement de culture. Cette article faut suite à notre article publié courant 2017 sur le tourisme solidaire.

LE TOURISME DURABLE EST MULTIPLE : VRAI

Parmi les 7 000 voyageurs qui ont participé à l’étude réalisée par Agir pour un tourisme respon sable (ATR), ils ne sont que 5 % à penser que le tourisme responsable concerne essentiellement les pays en développement. 60 % estiment en revanche qu’il est possible partout, en France comme à l’autre bout du monde. Et leur perception est vaste. Pour plus de 90 % des sondés, le tourisme durable est synonyme de respect du patrimoine, de la culture et des populations d’accueil; pour 85 %, de préservation de la faune et de la flore ; et pour 60 %, voyager responsable consiste à faire des rencontres avec les habitants et à vivre à la mode locale. Pour la majorité des sondés, il ne s’agit donc pas forcément d’aider. Seulement 15 %pensent qu’il faut participer à un chantier solidaire sur place ou faire un don à une association de la région visitée pour voyager responsable.

LE TOURISME DE MASSE N’EST PAS RESPONSABLE : VRAI / FAUX

Seulement 50 % des sondés par ATR pensent que le tourisme responsable est en opposition avec le tourisme de masse et qu’il est nécessaire de voyager en petits groupes. Les voyageurs ont donc en partie compris que la taille des groupes n’est pas un critère. Le tourisme dit de masse peut être responsable si tant est que les flux soient répartis dans l’espace avec, par exemple, une valorisation des arrière-pays, et dans le temps avec, pour­quoi pas, de grandes amplitudes horaires de l’ouverture des sites permettant aux visiteurs de profiter des lumières du matin ou du soir. Les équipements touristiques intègrent aussi les solutions du développement durable, à l’image des golfs arrosés avec les eaux usées retraitées plutôt que pompées dans la nappe phréatique, ou des aéroports qui acheminent les avions jusqu’aux pistes de décollage à l’aide de tracteurs électriques.

CELA COÛTE PLUS CHER DE VOYAGER RESPONSABLE : FAUX

Pour un tiers des répondants, voyager responsable coûte plus cher. Pourtant, faire un voyage durable, c’est loger chez l’habitant ou dans des chambres d’hôtes; acheter de la nourriture chez le producteur de la région ou encore circuler avec un bus local. Donc, a priori, rien de plus cher. De plus, les hébergements engagés dans une démarche durable ont inclus leurs investissements dans le temps et ne sont pas forcément positionnés sur le haut de gamme. Le Solar Hôtel à Paris en est la preuve. Cet établissement deux étoiles, qui a bâti tout son concept autour du développement durable, affiche un tarif de 79 € la nuit. Dans un autre style, l’association La Via Natura regroupe dix-sept campings en France situés dans des sites naturels préservés. Des campings à taille humaine, en grande majorité de niveau deux ou trois étoiles, qui favorisent la vie économique locale et la préservation de l’environnement.

LES VOYAGEURS NE SONT PAS PRÊTS À FAIRE DES CONCESSIONS : FAUX

25 % des personnes interrogées par ATR estiment encore que voyager responsable est plus contraignant qu’un voyage dit classique. Ils sont en revanche de plus en plus nombreux à vouloir tenter l’expérience, à condition toutefois que cela ne soit pas trop contraignant. 94 % se disent prêts à séjourner dans un hébergement équipé d’ampoules à économie d’énergie, 89 % avec des systèmes de chauffage ou de climatisation fonctionnant uniquement pendant leur présence ou encore 80 % avec des douches à pression d’eau plus faible.

FAIRE UN VOYAGE DURABLE DEVIENT UN CRITÈRE DE PLUS EN PLUS DÉTERMINANT : VRAI

Deux tiers des sondés jugent que le tourisme responsable est un critère que devrait intégrer les professionnels du tourisme. Ils ont d’ailleurs bien compris leur intérêts puisque 90% des voyageurs pensent qu’ils tirent un bénéfice personnel du tourisme responsable comme le fait de consommer local, de participer à la valorisation des emplois locaux et à la préservation de l’environnement. Ils sont aussi très majoritairement opposés à l’idée que le voyage même responsable a forcément un impact négatif.