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Archives du moijuillet 2017

On a coutume d’affirmer chaque année, lorsque les chiffres de fréquentations touristiques sont annoncés, que la France, cocorico, est le premier pays visité au monde. Sans doute certains pensent-ils que c’est l’esprit des lumières qui est célébré dans les villes et les sites les plus visités (Paris compte, par exemple, en moyenne chaque jour près de 10 % de population étrangère touristique). On loue le poids majeur de l’activité du secteur dans l’économie nationale. L’économiste et historien Jacques Marseille aimait rappeler d’ailleurs que « dès le XlX » siècle, l’excédent lié au tourisme en France compensait la moitié du déficit de la balance des paiements.  » Les touristes ont fait naître, puis ont porté le développement du tourisme en France. Des associations (Touring CIub de France, Club alpin français, Automobile Club de France) ont vite contribué à l’information, à l’organisation d’activités et au balisage d’itinéraires, au développement de l’accueil et de l’hébergement.

LE TOURISME EUROPÉEN EN QUELQUES CHIFFRES (2010)

> Population de I’Union européenne (27) :5oo millions d’habitants :

    • Taux d’intention de départ : 64 %
    • 76 % des Européens partant en vacances vont en Europe
    • 1er critère de choix : la qualité des infrastructures touristiques
    • 1ère activité en vacances : le repos

> Près de 50 % des Européens utilisent lnternet pour préparer ou acheter leurs va.cances.

> 30 % des Européens décident de leurs destinations à la dernière minute.

    • 30 % des Européens achètent des Forfaits tout compris.

> Budget moyen « vacances  » : 2 083 €. Exemples :

    • Royaume-Uni : 2372 €
    • Allemagne : 1956 €
    • France: 1945 €
    • Espagne : 1879 €
    • Plus de 8o % des Européens choisissent leurs vacances en fonction de leurs finances
    • 7% ont déjà ou vont emprunter pour partir en vacances

> 5 à 6 millions d’emplois directs.

Source : Baromètre lpsos – Europ Assistance (2011).

La démocratisation du tourisme en France a touché les vacances d’été d’abord, les congés d’hiver, puis le développement des départs en week-end et le fractionnement des départs en toutes saisons, amplifiés par les nouveaux temps libres. Ce phénomène de masse porté par la croissance économique au cours des Trente Glorieuses, par la construction d’infrastructures (transports, stations du littoral et de la montagne, villages de vacances, campings, etc.) s’est étendu aux régions rurales, puis aux villes.

Le touriste en France est un touriste de loisirs ou un touriste d’affaires. Qui connaît cependant son influence sur l’ensemble des consommations de produits dérivés ? Personne. Avant l’instauration de l’espace de Schengen, les statistiques comptaient les passages aux frontières, mais les frontières ont disparu en Europe et l’euro a remplacé la majorité des monnaies continentales. Les données principales proviennent encore aujourd’hui de la Banque de France. Tout ce que l’on peut affirmer avec certitude, c’est que le tourisme est le premier secteur excédentaire dans les échanges extérieurs de la France. Un excédent annuel de 9, 10, 13, voire 15 milliards d’euros ? On ne sait pas précisément, mais c’est bien plus que l’industrie automobile ou que l’industrie agro-alimentaire.

Le tourisme apparaît bien souvent comme la ressource contribuant à diversifier l’activité locale face aux déclins agricole et industriel. Le produit « France », lui, n’est pas délocalisable, ses habitants non plus ; l’industrie touristique est composite, son tissu dense porte souvent les dynamiques régionales. Pourtant, certains ressentent une perte de son influence dans le monde touristique. Cette évolution s’explique par la courte durée moyenne des séjours dans l’Hexagone – pays de transit pour les vacanciers de l’Europe du Nord vers l’Europe du Sud -, par la faiblesse des investissements et par des politiques qui encourageraient I’ allongement des séjours d’affaires et d’agrément, notamment en région parisienne (moins de deux nuitées en moyenne) alors que les touristes, eux, sont de plus en plus mobiles. Il faut donc savoir les attirer et les fidéliser.

Les perspectives de croissance du tourisme

Si la France doit maintenir sa part de marché touristique dans le monde dans les vingt prochaines années et si les croissances à l’échelle globale des flux touristiques internationaux poursuivent le doublement décennal observé depuis un demi-siècle (ce qui n’est pas certain, malgré les prévisions – sans doute très optimistes – de l’OMT qui ne prennent en compte que les arrivées aux frontières, indicateur de mobilité, et non le volume des séjours nationaux et internationaux), ce sont plusieurs dizaines de millions de personnes supplémentaires qui devront être accueillies sur le territoire national. La mondialisation, malgré ce que certains en disent, peut enrichir (500 millions de personnes dans le monde sont sorties de la pauvreté en 20 ans, le nombre de personnes solvables a augmenté). Le tourisme est l’une des premières aspirations des nouveaux consommateurs. C’est donc là un gisement d’emplois considérable en France, bien plus que toutes les autres industries. Le regard que les étrangers posent sur nous, sur nos atouts et sur nos faiblesses est révélateur à cet égard. Le tourisme est mondialisé, les analyses doivent l’être également.

Il est parfois difficile de connaître le poids réel du tourisme dans l’économie locale. L’exemple de la Corse est à ce titre intéressant. Certaines publications l’estiment de 7 à 30 %. On connaît le nombre de nuitées ou de passagers, certes, mais que sait-on de leurs achats, de leurs dépenses, de leurs influences sur l’économie ? En Dordogne ou dans la Creuse, le tourisme représenterait plus de 50 % de l’activité économique. Cela signifie donc que le touriste est avant tout un consommateur, voire un revenu potentiel générateur d’emplois, pour l’ensemble des acteurs économiques. Le pouvoir d’achat d’un touriste se mesure soit à sa monnaie nationale, soit à son revenu. L’augmentation des salaires moyens nets (en prenant comme référence l’année 1950 en base 100 en euros constants, l’indice atteint 353 en 2007) et du pouvoir d’achat ont contribué à l’expansion de la consommation touristique.

Les consommations touristiques en France

Les consommations prennent désormais des formes particulières, notamment marquées par le court séjour et le recours à la technologie (internet). Les produits touristiques reposent aujourd’hui sur trois éléments essentiels : la qualité, le prix et la capacité à fidéliser une clientèle, puisqu’ils sont appelés à être consommés plusieurs fois dans la vie du consommateur. Il n’est pas rare que les touristes partent plusieurs fois dans l’année, même si la baisse récente du taux de départ en vacances des Français – liée à l’évolution de leur pouvoir d’achat et à la crise – indique qu’ils font des arbitrages économiques très clairs pour maintenir leurs traditionnelles vacances d’été « longs séjours » (au moins deux semaines), dans un cadre protecteur, le plus souvent familial,  » viatique anti-grisaille et moment de retrouvaille et de convivialité  » selon Petra Friedmann, l’ancienne directrice générale d’Opodo France.

Les évolutions des comportements des consommateurs influencent, évidemment, l’ensemble de l’offre touristique. Proximité, balnéaire, découverte : telle pourrait être la trinité du touriste français. Les Français s’avèrent assez casaniers. Disposant sur leur sol de richesses touristiques d’une exceptionnelle variété, ils ne voyagent pas beaucoup à l’étranger contrairement aux Allemands et aux Anglais. Et s’ils le font (à peine 10 % du nombre total des séjours annuels estimés), c’est en majorité dans un horizon proche, l’Europe représente 70 % des déplacements touristiques des Français hors Hexagone.

Ce besoin de proximité – notamment géographique, linguistique et culturelle – décide souvent de la destination que choisit un Français lorsqu’il franchit une frontière ! C’est pour cette raison que le touriste français apprécie de voyager au Maghreb, au Sénégal ou au Québec. Hélas pour lui, les pays non francophones sont majoritaires dans le monde. Et les Français ne sont pas tous encore polyglottes. C’est en parcourant, par exemple, des pays d’Asie ou d’Amérique latine que le touriste français se sent vraiment à l’étranger. Pour se préserver d’un choc touristique trop important, il fait souvent appel à des agences de voyages spécialisées en leur achetant un forfait garantissant l’ensemble des prestations touristiques (transport aérien, transport terrestre, hôtellerie, etc.). Les sonorités de langues « étranges » ou les habitudes culinaires suffisent à se sentir ailleurs, sans risquer de se perdre (ce qui finalement est extrêmement rare, convenez-en) !

Que serait la France sans ses traditionnels bouchons des jours de départ en vacances, voire en week-end durant les ponts du mois de mai, aux fameux péages de Saint-Arnoult ou du triangle de Rocquencourt ? Des centaines de milliers de touristes parcourent ses routes en permanence, avec une prédilection pour la saison estivale (dite « haute saison » de juin à septembre et « très haute saison » de mi-juillet à mi-août), pour une destination méridionale (30 % des nuitées en camping dans le Sud-Est), pour des courts séjours (près de 60 % des séjours). C’est une réalité démographique et économique incontournable. Mais d’autres signes soulignent les faiblesses du tourisme en France… Ainsi, les départements d’outre-mer (DOM) dépendent de façon quasi exclusive de leurs relations avec la métropole, en contradiction avec l’ensemble des évolutions des flux touristiques et des nouvelles formes de consommations (proximité, courts séjours, etc.) observés partout ailleurs. La Martinique, la Guadeloupe ou La Réunion présentent une inadéquation, ou une inadaptation, de leurs ressources à des dynamiques désormais largement mondialisées : les deux premières souffrent, par exemple, de la concurrence d’autres destinations, comme la République dominicaine pour le tourisme de croisière.

Préparer I’avenir

Plus largement, une comparaison entre la situation touristique nationale et celle de nos voisins et concurrents immédiats, Espagne et l’Italie, a été effectuée lors des Assises du tourisme, en 2008, et plus récemment, en juin 2010, lors de la présentation par Atout France de  » Stratégie Destination France 2010-2020 « . Elle montre qu’au contraire de ces deux destinations, la France est perçue, par les Allemands et par les Britanniques notamment, plus comme une destination de court séjour qu’une destination de vacances. Le tourisme en France dépend trop de la place de Paris (une certaine monocéphalie du tourisme urbain et international) et de la Côte d’Azul ces deux seules destinations attirent plus d’un million de visiteurs. Son coût est perçu comme élevé (rapport qualité-prix assez faible) et son accueil comme sommaire (problèmes culturels, de formation et de compétences professionnelles). Les enjeux sont importants, et la France doit s’y préparer. C’est pourquoi la France a pour objectif, en présentant cette nouvelle « Stratégie », de devenir la première destination en valeur en Europe à I ‘horizon 2020. Il s’agit, pour cela, de choisir les bonnes cibles et d’y concentrer les efforts : les seniors des marchés matures, les nouvelles classes moyennes des pays émergents, les familles, mais aussi les jeunes qui peuvent véhiculer une image positive de la destination. Si la France propose des offres adaptées aux jeunes touristes étrangers, ceux-ci contribueront, par le biais des différents réseaux sociaux, à porter des images de la France insuffisamment reconnues : son caractère festif, sa modernité, voire sa qualité avant-gardiste dans certains domaines.

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L’Europe accueille encore aujourd’hui la moitié des touristes internationaux de la planète, soit près de 460 millions d’arrivées aux frontières, les deux tiers de ces arrivées provenant des pays européens eux-mêmes. Le tourisme européen est largement arrivé à maturité : une maturité historique mais également une maturité liée aux structures économiques et industrielles. C’est en Europe qu’on inventa le mot « tourisme », c’est en Europe que les premières consommations et modes touristiques sont nées, du voyage initiatique des jeunes aristocrates anglais sur les traces des vestiges antiques aux créations des stations thermales, balnéaires et de montagne, des événements comme le Tour de France cycliste à la saisonnalité des destinations. C’est cette Europe dont les touristes viennent admirer le patrimoine ; c’est en Europe que chaque territoire, même mal desservi, développe des projets touristiques, seule perspective du maintien d’une économie et d’emplois pérennes.

 Le tropisme européen… des Européens

En Europe, deux pays, l’Allemagne et le Royaume-Uni, sont réputés particulièrement émetteurs de touristes vers d’autres pays, notamment méditerranéens. La tendance à la consommation intrarégionale est très forte : elle concerne plus de 80 % des Européens qui franchissent une frontière. Ce sont des entreprises allemandes et anglaises qui font figure de multinationales de l’industrie du tourisme, ayant développé leurs activités par le rachat de grands acteurs européens concurrents (intégration horizontale) et par la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur touristique (intégration verticale), de la création du produit touristique (forfait) à sa commercialisation (distribution), du transport à l’hébergement, en passant par la vente d’autres prestations (agences réceptives, assurances ou autres). TUI est devenu le premier opérateur européen touristique (CA de plus de 20 milliards d’euros en 2009), après avoir racheté des entreprises comme Nouvelles Frontières (2002), en France, ou First Choice (2007), en Angleterre. Thomas Cook est le deuxième acteur européen, né du développement de Neckermann Reisen, dans les années 1990, dans d’autres pays européens, par le rachat d’Havas voyages (2000) en France, ou du holding britannique éponyme (2001).

Le poids du tourisme «domestique»

Mais l’Europe n’est pas seulement ouverte aux touristes internationaux. Dans la première moitié du XX » siècle, une très grande majorité des Européens consomment leurs loisirs dans leur propre pays, voire dans leur propre région. Le poids de l’histoire est très prégnant. Certaines organisations religieuses ou philanthropiques (scout, YMCA), certains régimes politiques totalitaires (Italie, Allemagne, URSS) ont vanté la symbolique de la terre natale et de sa découverte par le plus grand nombre. Fausto Coppi remporte d’ailleurs ses premières courses cyclistes en 1939, avec le maillot du Dopolavoro sur les épaules. Dans les décennies qui suivent, l’idéologie liée au tourisme est différente (mouvements chrétiens sociaux, clubs laïques de gauche) : par exemple, les premiers centres de vacances encouragent la découverte des belles provinces de France. Le lien entre le territoire et le tourisme est ténu, fin, intime.

Les pays européens méditerranéens (France, Espagne, Italie, Grèce) présentent des caractéristiques très semblables. Le tourisme interne y est important, 80 à 95 % des résidents se déplacent et consomment leurs vacances dans leur pays. Le tourisme récepteur y est également très développé (accueil des touristes internationaux non-résidents), exerçant notamment des contraintes foncières fortes sur les zones littorales. Le dynamisme économique est supporté par de très nombreuses petites et moyennes entreprises, souvent familiales, tournées vers les activités du tourisme réceptif (hébergement, restauration, transport, patrimoine, culture, etc.), hormis quelques grandes, mais rares entreprises dans les secteurs de l’hôtellerie (Accor en France, Sol Melià et NH Hoteles en Espagne), des tour-opérateurs (Iberostar, Club Méditerranée), du voyage d’affaires (Carlson Wagonlit travel, Havas voyages American express), des parcs d’attraction (Disneyland Paris, Astérix, Futuroscope) ou d’équipements spécialisés (ports de plaisance, palais des congrès, centres de sport, de santé ou de culture). Des nouveaux marchés européens sont nés ou réapparus durant les deux dernières décennies, souvent grâce à la disparition du mur qui séparait l’Europe en deux blocs. L’Ukraine (et notamment la Crimée), la Croatie ou le Monténégro en sont les trois meilleurs exemples, aux rivages parfois escarpés offrant des paysages méditerranéens accessibles, des criques et des plages moins fréquentées que celles de Saint-Tropez à la mi-août.

Le tourisme non marchand

Une grande part de ces nouveaux touristes ne recourt pas – ou pas seulement – à des prestations dites  » marchandes « , qui font l’objet de commerce payant. Nombre d’entre eux effectuent leurs déplacements touristiques en véhicules personnels (automobile, moto, parfois même vélo). La structure haussière et incertaine du prix de l’essence modère les distances parcourues. De même, les hébergements préférés – ou, à défaut, les plus usités – des touristes « domestiques », sont les logements offerts par la famille ou des amis, le temps d’un week-end ou de quelques jours de vacances. Pour d’autres, la villégiature est un rituel que rien au monde ne viendrait distraire. On dénombre près de trois millions de résidences secondaires en France (Alpes maritimes, Var, Haute-Savoie et Paris en concentrent près de 40 %), où les touristes pratiquent majoritairement les activités typiques des vacances (baignade, nautisme, randonnée, etc.). Ce phénomène est très européen, l’Amérique du Nord n’ayant pas le même engouement (même nombre de résidences secondaires aux USA qu’en France pour cinq fois plus d’habitants !).

Source : Le Guide du Routard

Cet article fait partie du dossier été 2017

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Vous connaissiez les vacances sur un bateau de croisière, mais connaissez-vous les voyages à bord d’un cargo ? On vous dit tout sur cette nouvelle façon de faire du tourisme à 30km/h en moyenne.

L’embarquement se déroule dans le port de marchandises, au milieu des porte-conteneurs, comme par exemple dans le port d’Amsterdam où des milliers de bateaux se croisent chaque jour. Imaginez-vous à bord d’un cargo de 80.000 tonnes pour un voyage de 11 jours à bord avec pour seuls compagnons de voyage un équipage d’une vingtaine de marins.

Tout confort

Les cargos ne sont pas prévus pour transporter des touristes. Il n’y a souvent que quelques cabines réservées aux baroudeurs marins. Les images du magazine télévisuel « Tout compte fait » montrent une vraie grande chambre avec banquette, frigo et grand lit. Il y a même une salle de bain avec toilettes dans la chambre !

Comptez par exemple 1600 euros pour 11 jours de mer à bord du Flaminia Valetta de MSC. Sachez qu’il est possible de monter à bord des cargos qui sillonnent le monde par les mers et océans, à tous les prix.

Que vient-on chercher à bord d’un cargo ?

A l’inverse des bateaux de croisière, les cargos ne sont pas équipés d’Internet (sauf réservé à l’équipage). Vous serez donc coupé du monde loin des smartphones et des tablettes. Enfin, les touristes aventuriers ne seront pas vraiment seuls car les cargos empruntent des autoroutes des mers qu’ils partagent avec un flot continu de cargos.

Vous profiterez des journées pour bouquiner ou vous promener dans les kilomètres de couloirs du cargo : les touristes peuvent circuler comme bon leur semble dans le bateau, à l’exception de la salle des machines et des cales qui peuvent être visitées en compagnie d’un membre de l’équipage. Par exemple, vous pourrez plonger dans la cale du Flaminia Valetta de MSC pour découvrir les containers sur 20 mètres (soit 8 étages) et des centaines de mètres de long !

Contrairement aux touristes, les marins n’aspirent qu’à une chose : retrouver leurs familles qu’ils laissent pendant 9 mois. Alors évidemment, lorsque le cargo s’approche des côtes, l’équipage disparaît dans leurs cabines pour profiter du réseau Internet devenu accessible.

Tenter l’aventure

Parmi les agences de voyage qui proposent ce type de voyage dépaysant, il y a Mer et Voyage qui vous permettra de voyager en Cargo vers New York ou le Chili par canal de Panama. 500 français ont tenté l’aventure avec cette agence en 2016.

Et vous, êtes-vous tenté par ce nouveau mode de voyage ? A quand le premier carnet de voyage Memotrips sur un cargo ?

Memotrips permet au voyageur de créer son carnet de voyage sur son smartphone dans le but de conserver ses souvenirs et de les partager avec ses proches et sa famille. Jusque-là, on ne vous apprend rien. Vous savez peut être également que les proches du baroudeur peuvent s’abonner au carnet afin d’être averti à chaque fois que le voyageur ajoute une nouvelle étape. Et là, il y a du nouveau.

Quand une personne s’abonne à un carnet de voyage, celle-ci reçoit une notification permettant de l’avertir qu’une nouvelle étape a été ajoutée. Il s’agit du même type de notification que celle que vous recevez quand une personne vous demande en ami sur Memotrips, répond à un de vos commentaires, ou lorsque vous recevez un message sur Memotrips.

Sur Memotrips, une notification peut être transmise de trois manières différentes :

  • Par e-mail. Vous recevrez alors le contenu de la notification par email dans lequel se trouve un bouton permettant de vous rediriger sur Memotrips afin de lire et de traiter cette notification
  • Par mobile. Si vous avez l’application Memotrips sur Android ou iOS, que vous êtes connecté à votre compte et que vous avez accepté les push notifications, alors vous recevrez les notifications directement sur votre smartphone. Vous pourrez toutes les retrouver dans votre application Memotrips.
  • Dans votre navigateur Web. La nouveauté est là : depuis une semaine, vous pouvez recevoir vos notifications directement dans votre navigateur, via une petite fenêtre qui s’ouvre à la réception d’une nouvelle notification. Cette fonctionnalité est uniquement disponible sur Chrome et Firefox. Pour les activer, déconnectez-vous puis reconnectez-vous à votre compte Memotrips puis autorisez la réception de notification que le navigateur vous demandera.

 

Pensez à autoriser les push notification dans votre navigateur Web.

Et çà fonctionne aussi si vous utilisez CHrome ou Firefox sur votre smartphone Android ou iOS. Ainsi, vous aurez vos push notifications sur votre smartphone, même sans l’application mobile.

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La fin du XXème siècle est le temps de la mondialisation. Les marchandises parcourent le monde, des immenses ateliers chinois aux grands centres commerciaux des périphéries urbaines, le carton et le conteneur en étant les emblèmes quotidiens. Le tourisme n’échappe pas à la règle, la massification des touristes internationaux allant de pair, au cours des dernières décennies, avec l’ouverture des frontières – réelles ou symboliques – aux mobilités de ceux que Jean Cocteau définissait comme de  » célèbres inconnus « . De quelques-uns à plusieurs centaines de millions qui, chaque année, traversent et visitent un pays en quelques jours, voire en quelques heures, les touristes sont apparus de façon brutale et considérable dans un monde qui ne connaissait des migrations importantes que les récits des épopées bibliques ou pastorales, les invasions militaires ou belliqueuses, ou le souvenir des millions d’individus quittant, un siècle plus tôt, la famine et la pauvreté d’Irlande ou d’Italie vers

cette Amérique qui promettait l’eldorado et une nouvelle vie. Le touriste ne fut donc identifié que comme ce consommateur pacifique de mobilités, d’espaces, de lieux de nature et de culture, d’activités, de curiosités, de services et d’événements qui, comme l’écrivit le poète allemand Hans Magnus Enzensberger, « faute de pouvoir changer le monde, change de monde ».

L’émergence du tourisme international

C’est là l’une des révolutions majeures du siècle dernier : le tourisme s’est mondialisé, à la vitesse des progrès du niveau de vie, du niveau culturel et de la mobilité, de la baisse du coût des transports (notamment aériens) et des facilités nouvelles offres à la circulation des personnes et des biens depuis la Seconde Guene mondiale. Mais le tourisme peut aussi être domestique, à l’intérieur des frontières des Etats. S’il est ignoré le plus souvent d’un point de vue statistique, c’est l’Etat qui structure quantitativement le flux dominant des consommations touristiques.

Les Américains voyagent principalement aux Etats-Unis, comme les Français le font majoritairement en France. Dans sa structure macroéconomique, le tourisme suit les grandes tendances des principaux indicateurs du commerce international. Les services commerciaux identifiés par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) – transports, voyages et autres – ont bénéficié en termes de volumes échangés, de la mondialisation. Cela prouve combien le tourisme est devenu une activité économique mondialisée.

La croissance de l’activité touristique est continue entre 1 950 et le début du nouveau millénaire, les comportements de voyage étant intimement liés aux cycles macroéconomiques. Les périodes de crise ou de récession (crise pétrolière, guerre du Golfe, crise financière asiatique, attentats du 11 septembre 2001, etc.) accentuent les inversions de tendances touristiques, restructurent les marchés et entraînent parfois de nouvelles habitudes de voyage. Des marchés réputés secondaires en ont souffert, notamment lorsque le tourisme est une mono-industrie et représente la plus grande part des ressources d’une économie (plus de 30 % du PIB des îles de Maldives, de Macao, des Seychelles, etc.).

État des lieux

La valeur des services commerciaux échangés est importante et les partenaires nombreux. Trois marchés régionaux principaux dominent structurellement l‘activité touristique dans le monde : l’Europe, les Amériques et l’Asie- Pacifique représentent près de 90 % des flux touristiques, flux physiques et flux financiers. L’Asie apparaît comme le dragon du tourisme mondial à la croissance exponentielle, aux capacités humaines et industrielles inégalables. La Chine et l’Inde seraient les têtes de l’hydre, leurs classes aisées – et aujourd’hui une part non marginale de leurs classes moyennes – accédant aux vacances et aux loisirs. Pour certains, les pays émergents généreront des flux importants de nouveaux touristes internationaux sur les marchés traditionnels. Pour d’autres, la démographie urbaine chinoise (plus de 500 millions d’habitants), comme le poids grandissant des autres nations des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) dans l’économie mondiale (40 % du PIB mondial en 2025) bouleversent les équilibres et vont profondément redessiner les marchés et les acteurs du tourisme dans le monde. Ces quelques marchés gigantesques, aux croissances récentes mais inflationnistes, sont certainement les puissances touristiques de demain, pas seulement en termes de clients, mais surtout de capacités financières et d’investissements. Les  » tigres  » sortent les griffes, comme certains pays du Moyen-Orient investissent leurs pétrodollars dans des infrastructures de transport (aéroports internationaux ou hubs), des compagnies aériennes (Emirates, Qatar Airways, etc.) censées transporter des touristes venus du monde entier pour dépenser sans compter dans de gigantesques et luxueux complexes touristiques (comme à Dubar).

Ces chiffres illustrent bien l’idée d’une économie globalisée, dont la croissance à la fin du XXème siècle a doublé chaque décennie, basée sur les échanges et consommant allègrement transports, énergies fossiles, espaces et paysages. Ils soulignent également les profondes inégalités d’accès aux vacances, aux voyages et aux loisirs dans le monde. Ces inégalités ne distinguent pas seulement les réalités occidentales de celles des pays les plus démunis, en Afrique subsaharienne notamment. Le revenu disponible des ménages (pour consommer et/ou épargner) représente le premier facteur de départ, le niveau de vie déterminant très fortement les taux de départ, les fréquences et les destinations de voyages.

Source : Le Guide du Routard

Cet article fait partie du dossier été 2017

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Pour vous rapprocher de la population locale et apprendre à mieux connaître le Pays du soleil levant, il est avant tout primordial de vous habituer avec les quelques coutumes japonaises ci-dessous.

Le respect, la base fondamentale de la culture japonaise

Avant de partir au Japon, les voyageurs doivent comprendre une partie des us et coutumes de la vie japonaise. Depuis des millénaires, le respect figure parmi les grands traits marquant la société nippone. En effet, ce mot a beaucoup d’importance dans le quotidien des Japonais. Ces derniers ont l’habitude de s’adresser à quelqu’un avec respect, c’est une véritable forme d’art pour ceux qui vivent dans ce pays. Dès leur plus jeune âge, l’esprit de ces personnes a appris à montrer une estime envers son prochain. Quant aux touristes en voyage Japon, un léger hochement de tête ou une inclinaison du dos suffit pour témoigner du respect aux gens. Pour information, la durée et le degré d’inclinaison de votre révérence dépendent de l’importance de la personne qui se tient devant vous. À titre d’exemple, un ami aura une petite révérence rapide à un angle de 30 degrés, tandis qu’un employeur en recevra une en plus longue durée à un angle de 70 degrés. Ce qui signifie que ce geste s’effectue en fonction du statut social et des circonstances qui se produisent.

Adopter les bonnes manières en public

Chez soi ou dans les endroits publics, il existe aussi des règles à suivre pour éviter tout type de désagréments. Au cours d’un voyage Japon, les visiteurs sont également soumis à ces conditions afin d’adopter les bonnes manières. Ainsi, il est important pour vous de savoir que les Japonais apprécient beaucoup l’ordre, la propreté ainsi que l’exactitude. Par contre, ce qu’il faut éviter ce sont les regards directs sur autrui, le retard, la manifestation ostentatoire de ses émotions, l’imprévu et le fait de parler fort. De ce fait, si vous êtes dans la rue, il est mal vu de dévisager une personne, adoptez tout simplement un comportement digne sans excès ni exubérance. Sur d’autres points, au cours d’un dîner, par exemple, les invités doivent attendre que l’hôte porte un toast, lève son verre et s’écrie « Kampa ! » avant d’entamer le repas.

Oublier le pourboire

Au pays du soleil levant, le pourboire ne fait pas partie de la culture locale. Dans les taxis, dans les restaurants, quel que soit l’endroit où vous êtes, ce geste de gratification est perçu comme une insulte pour les Japonais. Alors, si vous envisagez des voyages Japon, vous êtes déjà prévenus. Ainsi, vous devez comprendre que les frais de services dont vous avez bénéficié sont tous inclus dans le prix indiqué sur votre facture. Au cas où vous ne comprendriez pas le japonais, c’est là que le serveur ou la serveuse recevra, contre sa volonté, votre pourboire. En tout cas, vous devez noter que le prix qu’on vous indique est le montant à payer et pas un « yen » de plus ni de moins.

Le yield management des transports aériens défini par le voyageur lui-même.

Le yield management se définit comme la modification des prix liés à un instant spécifique (en général en dernière minute). C’est une pratique très utilisée par les compagnies aérienne, ce qui peut expliquer la variabilité d’un prix  d’un jour à l’autre.

Vous avez toujours voulu obtenir des billets d’avion à un prix défiant toutes concurrences ? alors imaginez que vous choisissiez le prix même de vos billets … C’est ce que vous propose FLYOFF , une startup qui propose un service unique et très pratique de la sélection de billet d’avion au meilleur prix. Il permet à des personnes de partir « sur un coup de tête » vers 10 destinations.

Comment ça marche ?

Les utilisateurs inscrits à FLYOFF feront une demande de prix pour les destinations qui les intéressent entre J-15 et J avant le voyage. Suite à cela, les demandes seront prises en compte et les utilisateurs seront notifiés, si une demande a est acceptée, entre J-7 et J. Une fois la demande acceptée, l’utilisateur à un délai de 3 heures pour accepter. L’utilisateur n’a plus qu’à faire ses valises.

L’avantage de ce service

Les prix vont inévitablement vous satisfaire car c’est vous qui l’avez choisi, de plus les billets d’avion sont des billets aller-retour et sans escale. Enfin c’est sans engagement, vous êtes libre de revenir sur votre décision. Rien de plus pratique et de plus simple.

Vous voulez faire une surprise à l’un de vos proches impatient de découvrir une destination ? FLYOFF vous donne aussi la possibilité d’offrir des cartes cadeaux allant de 100 à 200 euros. Ces cartes cadeaux s’appliquent sous forme de réduction sur n’importe quel « match » ou en d’autres termes, validation de prix obtenu.

Cette solution mobile permet donc aux voyageurs d’avoir un contrôle plus grand concernant leurs voyages. Il n’y a plus qu’à tester pour ses prochaines vacances!

Pouvez-vous nous présenter Helloways ?

Bien sûr ! Helloways est une plateforme Web qui permet à tous les Franciliens de trouver rapidement, et gratuitement, une balade nature autour de chez eux. Notamment (et surtout !) s’ils n’ont pas de voiture. Helloways connecte l’urbain et l’outdoor tout en permettant de valoriser les territoires et leurs acteurs économiques.

Quand est né Helloways ?

L’idée est née il y a un peu plus d’un an. C’était un week-end d’hiver particulièrement doux. Avec ma copine, nous cherchions une balade en forêt aux portes de Paris car nous en avions plus qu’assez de nous balader au Parc Montsouris ou aux Buttes Chaumont. Ces parcs sont très jolis, mais ils sont toujours sur-fréquentés dès qu’il fait un peu beau. Du coup, on a fait une recherche chez notre ami Google. Et on a mis 2h à trouver une balade qui nous correspondait. 2h !!! On s’est dit que ça n’était pas possible. C’est donc là qu’est née l’idée.

Il aura fallu 1 an pour que je commence à travailler des maquettes puis que nous commencions (avec l’objectif du hackaton) à coder les premières lignes.

Qui se cache derrière Helloways ?

Derrière Helloways, il y a 2 amis d’enfance, Jérémy et Clément (moi-même). Nous sommes amis depuis la moyenne section ! :D Il se trouve que nos parcours nous ont amené sur des compétences différentes mais complémentaires : lui, ingénieur-informaticien et moi, marketeux/designer. Nous sommes tous les 2 des grands fans de sport outdoor et, bien-sûr, de rando.

Qu’est ce que le Hackathon Tourisme vous a apporté ?

L’apport du Hackaton Tourisme a été énorme. Déjà, notre équipe. Hadidja, Carine, Nicolas et Mathieu ont été formidables. Ils ont challengé la proposition de valeur, le modèle économique et ont fait avancer le produit comme jamais. Grâce à leur apport, Helloways a fait un véritable bon en avant. En 2 jours, nous avons gagné 1 mois.

Les retours des coachs ont aussi été hyper intéressants pour affiner l’offre. Ils nous ont fait des feedbacks sur ce qu’ils aimaient ou pas, sur ce qu’ils étaient prêts à acheter ou non. C’est une chance de pouvoir se confronter directement au marché.

Bien sûr, ce prix pour la 2n place vient aussi avec son lot de bonnes surprises : des bureaux gratuits pour 6 mois, 10.000€ et un accompagnement par les départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine, Eurogroup Consulting et la Javaness. C’est le cocon idéal pour démarrer un projet comme Helloways et l’amener vers les sommets.

Quelles sont vos ambitions pour Helloways ?

Grande ! :) Helloways connecte la population des grandes agglomérations avec la nature environnante. Nous envisageons donc de nous développer dans les 50 plus grandes agglomérations françaises (38 millions de personnes) puis, à terme, dans d’autres pays en Europe. Notre objectif est d’aller le plus vite possible en nous appuyant sur les métropoles, les CDT, les OT pour proposer une offre de qualité.

Helloways sera bientôt disponible. Vous pouvez vous inscrire à notre newsletter sur notre site. Vous pouvez aussi nous suivre sur Facebook, Twitter ou Instagram. :)

Le tourisme est d’abord un voyage : un voyage à travers l’histoire, la géographie, les cultures. On voyage d’abord pour découvrir, observer, échanger, rêver. Les voyages des Grecs ou des Phéniciens, les périples de Nicolo, Mafeo et Marco Polo n’étaient pas très différents, mais duraient le temps d’une vie ou presque. La mondialisation existait, mais n’en portait pas encore les stigmates, ni le nom d’ailleurs. Le monde restait à découvrir. Une expansion des civilisations reposant sur l’invention et sur l’innovation technologique, la vitesse des échanges a augmenté, d’abord au rythme des chevaux, puis de la vapeur et, enfin, des moteurs à explosion (et même, aujourd’hui, électriques). Les sources d’énergie ont sans cesse repoussé les frontières des déplacements, leurs volumes et leurs fréquences.

Fermez les yeux, lecteur, et tentez d’imaginer, ne serait-ce qu’un instant, les conditions d’un voyage au début du siècle dernier. En 1900, Emile Loubet est président de la République. Le métro est inauguré à Paris, les plaques d’immatriculation sont rendues obligatoires sur les quelques centaines d’automobiles qui pétaradent dans les rues des grandes villes. C’était hier, c’était il y a si peu de temps. Les chemins de fer forment sur les terres de I’Europe occidentale un réseau particulièrement dense, emprunté par des locomotives crachant des fumées noirâtres, chargées de cette odeur tenace du charbon qui se consume.

Les routes sont encore couvertes de terre, la poussière s’élève dès les premières chaleurs, les voitures sont si lentes. Quelques amateurs de technologies bandent les roues de gomme de caoutchouc, on les appellera plus tard les pneumatiques. Le premier guide Michelin pour les automobilistes est publié. Les cols des Alpes ne cèdent pas pour autant leurs lacets aux moins intrépides des voyageurs. Les rares privilégiés qui les empruntent goûtent ces trajets comme autant d’aventures. Le Mont-Cenis, le Brenner, le Montgenèvre ouvrent les portes vers cette ltalie où il est indispensable de se rendre. Venise, Bologne, Florence, Rome, Naples, toutes ces villes attirent les touristes français, allemands ou anglais. Sentez-vous le parfum de l’expédition ?

Révolution industrielle et « droit à la paresse »

Puis le voyage a changé. Il est entré dans l’ère de la modernité issue de Ia révolution industrielle, des paysages d’usines et de fabriques, des villes qui s’étendent à la vitesse des transports qui, de l’autre côté de l’Atlantique, façonnent l’identité de I’Amérique. Les routes sont goudronnées, les voitures vont de plus en plus vite. Des lois sociales sont votées et les citoyens du monde occidental continuent d’être payés lorsqu’ils partent en congés (« Bank Holiday Act » en Angleterre, dès 1871, puis aux Etats-Unis et au Canada, multiplication des fêtes commémoratives de trois jours, Thanksgiving Day, Halloween). La liberté s’exprime. La mémoire collective retient, en France, qu’au Front populaire, en 1936, correspond  » l’An I du bonheur « , selon l’expression de Léo Lagrange, sous-secrétaire d’Etat aux Sports et à l’organisation des loisirs. On célèbre ces images devenues symboles républicains, les files ininterrompues de tandems sur les petites routes empoussiérées de campagne, les gares des grandes villes – et surtout de Paris – digérant avec peine les flots de passagers, les feux de camp, les auberges accueillant les travailleurs jusque sur les côtes et dans les vallées. En 1936, 22 des 42 millions de Français vivent en ville, tandis que 20 millions vivent encore dans les zones rurales. C’est l’âge d’or de l’État providence, qui investit dans de multiples infrastructures de transports. On prend le train, le bateau et bientôt l’avion pour découvrir le monde. De nouvelles destinations deviennent à la mode.

Vers une industrie de l’escapade

La Seconde Guerre mondiale saigne l’Europe et le monde, qui n’ont plus le cœur à rêver de l’ailleurs. Il faut attendre les années 1950 pour que les premières formes du tourisme moderne apparaissent et s’ouvrent à un plus grand nombre. L’urbanisation et l’individualisation des mobilités, avec l’essor de l’automobile, vont marquer le début du tourisme de masse. Quand I’Europe est reconstruite, des efforts sont faits pour permettre et pour organiser les vacances des plus démunis, des familles, des plus jeunes. Des améliorations techniques les accompagnent : des autoroutes sont construites, le bitume couvre la plupart des routes nationales et secondaires, les avions abolissent les distances. Les Trente Glorieuses inaugurent également l’ère de l’activité entrepreneuriale touristique, destinée à vendre des voyages et des produits finis (clefs en mains ou tout inclus), et consacrent le temps des consommateurs en quête de rêve ou d’exotisme banalisé. De nombreuses entreprises naissent, comme la FRAM (fer – route – air – mer), en 1949, pour transporter des pèlerins d’abord du Sud-Ouest de la France vers les lieux saints de Lourdes et, au Portugal, Fatimà, Ie CIub Méditerranée en 1950, Nouvelles Frontières en 1967. Les premiers charters s’envolent, des millions de touristes choisissent les plages de la Méditerranée comme refuge estival. Les campings fleurissent et les stations balnéaires se développent sur toutes les côtes, sans grand souci esthétique.

C’est le temps de l’industrialisation du tourisme. On définit d’ailleurs bientôt le tourisme comme l’ensemble des activités qui concourent aux déplacements effectués hors du domicile permanent pour des motifs d’agrément, d’affaires ou de santé. Le champ du tourisme est vaste. Il concerne désormais de nombreuses activités spécialisées (hébergements, agences de voyages, tour-opérateurs, offices de tourisme, etc.), mais aussi des activités connexes (transports, restauration, loisirs, culture et patrimoine, sports, commerces, environnement, nouvelles technologies, internet, etc.).

Source : Le Guide du Routard

Cet article fait partie du dossier été 2017

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L’été est propice à la détente, au farniente et à la lecture d’un bon livre au fond de son transat, les pieds dans l’eau. Chez Memotrips, comme on aime le voyage, on se dit qu’un dossier sur le monde du tourisme pourrait intéresser les milliers de voyageurs qui sont déjà passé au carnet de voyage numérique, et même les autres! Au fil des mois de juillet et d’août 2017, chaque mercredi, vous trouverez des billets qui retracent l’histoire du tourisme, en France et à l’International, etc.

  1. Histoire du tourisme
  2. Le tourisme dans le monde
  3. Le tourisme en Europe
  4. Le tourisme en France
  5. La démographie dans le tourisme
  6. Impact des technologies sur le tourisme

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