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Aurélien

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Passionné de Web & de voyages, je suis le fondateur de Memotrips.com, un service permettant de créer des carnets de voyage connectés.

Utiliser un carnet de voyage digital pour y conserver tous ses souvenirs de voyage, c’est très bien. Mais avoir quelques photos imprimées que l’on se passe de main en main pendant une soirée, c’est encore mieux. Jusqu’à présent, pour avoir le plaisir de tenir ses photos de vacances entre ses mains, il y avait deux possibilités :

  • Utiliser un service d’impression de photo en ligne. Dans ce cas-là, vous devrez récupérer vos photos depuis votre smartphone pour les mettre sur votre ordinateur. Puis de votre ordinateur, vous devrez les envoyer sur le site de l’imprimeur. Seulement après, vous pourrez les commander pour les recevoir quelques jours plus tard dans votre boite aux lettres
  • Utiliser une borne qui se trouve généralement dans les centres commerciaux. Là, vous devrez transférer vos photos de votre smartphone sur votre ordinateur pour les déposer ensuite sur une clé USB. Ensuite, il faudra vous rendre à une borne d’impression (croiser les doigts pour qu’elle fonctionne), puis sélectionner vos photos et les imprimer.

Memotrips souhaite réinventer la manière d’imprimer ses photos de voyage. A partir de votre carnet de voyage digital que vous avez tenu tout au long de votre périple, vous pourrez sélectionner les photos à imprimer en 1 clic (pour cela, lorsque votre photo est en plein écran, cliquez sur le caddie). Elles viendront se mettre dans votre panier. Une fois la sélection effectuée, il ne vous restera plus qu’à les commander en payant en ligne. Nous livrons partout dans le monde. Le format d’impression est le format photo classique 10×15 cm en qualité d’impression Premium.

Ce nouveau service d’impression vient compléter les produits imprimés déjà présent sur Memotrips : livre photo, calendrier et carte postale.

Prêt à vous simplifier la vie pour faire imprimer vos meilleurs souvenirs en image ?

 

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Chez Memotrips, nous voyageons grâce aux carnets de voyage, mais également grâce à des sites Internet, des forums, et Youtube ! Parmi les chaines Youtube que nous suivons, il y a celle de Doc Seven. Il y a quelques semaines, grâce à lui, nous avons découvert le Vanuatu, le pays qui héberge le peuple le plus heureux du monde.

Ce pays méconnu se situe dans un archipel en Océanie, plus précisément dans la Mélanésie qui s’étend du bout de l’Indonésie aux iles Fidji. La Nouvelle calédonie est à 500km. Le Vanuatu est composée de 83 iles qui sont pour la plupart inhabités. La plus peuplée, mais pas la plus grande, est l’ile d’Efaté, puis viennent l’ile d’Espiritu Santo et l’ile de Tanna. Avec ces 280.000 habitants, le Vanuatu n’est que le 164 pays plus peuplé dans le monde.
Ses deux ressources naturelles majeures sont le bois (75% du pays est recouvert d’arbres) et le poisson (la pêche est l’alimentation de base). C’est une région très volcanique avec de nombreux volcans en activité constante. Des milliers de séismes ont été recensés ces dernières décennies, et une tornade frappe les iles en moyenne tous les deux. Et enfin, les habitants souffrent du manque d’eau potable. Et pourtant, le happy planet index a désigné les habitants de ce pays comme les plus heureux de notre planète.

Happy Planet Index

Le Happy Planet Index (HPI), ou indice de la planète heureuse (IPH), est un indicateur économique alternatif au Produit intérieur brut (PIB) calculé à partir de trois indicateurs : l’empreinte écologique (en hectares globaux), l’espérance de vie (en années) et le degré de bien-être des populations (indice de 0 à 10 obtenu par sondage).
Le Vanuatu trône fièrement en haut de ce classement, avec un score de 68.21. Cela s’explique par un taux de fécondité de 3.25 enfants / femme, une durée de vie de 73 ans et un pays très jeune. Le peuple de ce pays utilise trois langues officel (bichelamar, anglais et français) mais surtout l’une des nombreuses langues locales.
Ce magnifique pays a même inspiré le film « Tanna » dont les acteurs sont uniquement des habitants de Tanna. Le film raconte une histoire vraie qui bouleversa la vie des habitants et fit réviser la constitution d’un pays.
Pour en savoir plus sur le Vanuatu, nous vous invitons à vous plonger dans un des carnets de voyage Memotrips sur le Vanuatu : https://www.memotrips.com/fr_FR/carnet-de-voyage/vanuatu-2016-136149 ou vous pouvez visualiser la vidéo de Doc Seven

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Nous avons regardé avec intérêt un épisode de Tout Compte Fait, un magazine de reportages diffusé sur France 2 qui présentait le tourisme solidaire, cette nouvelle manière de voyager en se rendant utile. Le constat depuis quelques années, c’est le ras le bol général de se retrouver dans le flot de touristes qui suit le parcourt fléché, souvent le même depuis des décennies, où l’authenticité a laissé place au business.

De nouvelles manières de voyager font leurs apparitions, comme les guides locaux qui vous mettent dans la peau d‘un habitant, ou les voyages solidaires organisés par des agences qui vous envoient aux quatre coins du monde pour découvrir le pays et aider les populations locales. Ainsi, le reportage nous amène au Cap vert, un archipel au large du Sénégal. Nous suivons cinq français qui vont passer une semaine entre visites et excursions l’après midi, et travaux en tout genre le matin (ici de la maçonnage et de la peinture).

Ce qui plait à ces français, au delà de l’originalité, c’est l’organisation qui encadre ce voyage. Comme un voyage organisé classique, un guide local accueille les participants à leur descente d’avion. Sauf que le voyage n’est pas de tout repos! Dès le premier soir, un cours de sénégalais les attend afin de pouvoir communiquer avec les habitants locaux sur le chantier. Et dès le lendemain matin, direction le chantier afin d’être accueilli par des maçons locaux.

Pendant une semaine, tous les matins, ils vont travailler ensemble. En France, ils sont ingénieur, secrétaire ou agent de service : il ne faut pas forcément travailler dans le bâtiment pour aller travailler sur les chantiers à l’autre bout du monde.

Donner du sens à ses vacances en aidant les autres le matin, et s’assurer de sortir des sentiers battus l’après midi avec les locaux, voici ce nouveau style de vacances que de plus en plus de touristes travailleurs viennent chercher dans ces voyages. Mais ce n’est pas du bénévolat : les touristes payent pour leur voyage (billet d’avion, hébergement, les transports, etc.). Sachez tout de même que la moitié du prix est injecté dans l’économie locale.

Dans ce type de voyage, les touristes ne dorment pas à l’hôtel. Ils vivent chez l’habitant qui reçoivent une compensation financière. Les touristes et les locaux prennent toujours leur repas ensemble, ce qui favorise l’échange , le partage et la découverte entre les deux cultures.

Et vous, allez vous faire partie de ces touristes qui ont fait le choix de travailler pendant leur vacances ?

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Plus long fleuve du continent asiatique, le Yang Tsé convie à une agréable escapade dans un décor chargé de légendes et d’histoire. Surnommé le fleuve bleu, il dévoile des paysages naturels spectaculaires, des montagnes enneigées de Nyenchen Tanglha jusqu’à la mer de Chine.

À la découverte des trésors de Pékin

Abritant des traces de civilisations datant de plus de 300 000 ans, Pékin est une région propice à la découverte de l’histoire et de la culture chinoise. Capitale de la Chine depuis près de 8 siècles, Pékin est la vitrine de l’évolution du pays et de sa puissance. Lors d’une croisière sur le Yang Tsé, l’escale à Pékin est une occasion de visiter le quartier de Doncheng qui abrite la célèbre cité interdite et la fameuse place historique Tiananmen. Depuis cette place, en longeant la rue de Wangfujing Dajie, vous trouverez de bonnes adresses où déguster les plats typiques de la ville tels que le mythique canard laqué. Non loin de cette rue, le Xuanwu est un quartier multiculturel où vous découvrirez le temple Fanyuan. Construit au 11e siècle par l’empereur Tang Taizong, ce temple est le plus ancien sanctuaire bouddhiste de la ville. Il abrite des statues rares comme la statue à cinq visages de Bouddha. Au sud de la Place de Tiananmen, la porte Zhengyang est un autre monument important. Celui-ci donne sur le temple du Ciel qui se distingue par son architecture suivant un plan octogonal.

Xi’an, une escale de charme sur le Yang Tsé

Haut lieu de la culture chinoise, la ville impériale de Xi’an est célèbre pour abriter une armée de 6000 soldats en terre cuite. Une des rares cités chinoises conservant ses remparts, Xi’an est construite sur une base rectangulaire. Au cours d’une excursion dans cette ville chinoise remarquable, le centre historique vaut bien un détour. Il s’articule autour de l’imposante tour de la Cloche. À l’est de cette tour se dresse la tour du Tambour marquant l’entrée du Hui, le quartier musulman où vous trouverez une splendide mosquée aux allures de sanctuaire chinois. À Xi’an, le musée provincial du Shaanxi est une visite à prévoir. Ce musée est l’un des plus riches de la Chine. Avec ses collections, il plonge le visiteur dans le passé de la ville, de la préhistoire jusqu’en 1911, l’année correspondant à la fin des dynasties impériales. Autre grand musée de la ville, le musée de la forêt de stèles mérite aussi un coup d’œil. Il renferme des stèles où sont gravés des écrits de philosophes chinois illustres. Situées à l’écart du centre-ville, la grande pagode de l’oie sauvage et la petite pagode de l’oie sauvage sont d’autres sites à découvrir à tout prix à Xi’an.

Shanghai, une ville phare sur le parcours du Yang Tsé

Pour visiter Shanghai le temps d’une escapade sur le Yang Tsé, trouvez les offres de croisière Yang Tsé sur croisierenet.com. Lors de l’étape dans cette ville dynamique et cosmopolite, découvrez la place du peuple ou le Renmin Guangchang qui débouche sur la rue de Nankin menant dans la vieille ville de Shanghai, Nanshi, dans le district de Huangpu. Ce quartier conserve des marchés de style traditionnel ainsi qu’un temple Confucius, une mosquée et une cathédrale symbolisant le multiconfessionnalisme chinois. Au nord-ouest de Nanshi, la promenade de Bund est bordée de splendides édifices des années 1930. Dédié à donner de Shanghai l’image d’une vraie cité internationale, le quartier de Pudong, le premier au monde à s’être doté d’un train magnétique, est un autre lieu phare de la ville. Il est indiqué pour ceux qui souhaitent admirer les plus imposants gratte-ciel de la ville. Shiji Dadao, son artère principale conduisant au Century Park est à visiter à tout prix.

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Avant de partir à l’étranger, les voyageurs ont pris l’habitude de se renseigner sur les frais appliqués par leur banque à chaque regret ou paiement par carte bancaire chez un commerçant. Les frais peuvent être plus ou moins élevés, et être fixes ou variable en fonction des dépenses. L’autre solution est d’ouvrir un compte bancaire local, mais il faut avouer que l’opération est complexe.

Le compte bancaire Ditto

Pour résoudre ce problème, la société Travelex veut séduire les touristes et les voyageurs professionnels avec son compte bancaire Ditto. Grâce à ce service 100% mobile, l’application permettra d’ouvrir un compte bancaire dans une devise à choisir parmi les 14 monnaies qui seront disponible au lancement. Le relevé d’identité bancaire (RIB) sera créé automatiquement. A ce compte bancaire sera relié une Mastercard Gold.

Différence avec les autres servies

Alors quelle est la différence avec un service comme Compte Nickel ou C-Zam de Carrefour ? Là où les acteurs historiques sur ce marché proposaient un simple compte de paiement, la société Travelex propose un véritable compte bancaire. Cela implique que les clients bénéficieront de la garantie des dépôts en vigueur, à hauteur de 100 000 euros. Tout a été pensé pour le voyage puisque la carte bancaire ne sera pas à autorisation systématique, et permettra donc de payer les péages autoroutiers, ou une location de voiture, ce qui nécessite de laisser son empreinte pour la franchise dommages.

Des services supplémentaires sont associés à ce compte bancaire, comme la possibilité d’équilibrer automatiquement les différents comptes, et d’aller puiser dans la réserve en dollars si jamais celle libellée en euros est vide, par exemple. Et vice-versa.

Combien çà coute ?

Le compte bancaire Ditto a une tarification très simple et sans surprise :

  • cotisation de la carte (9,90 euros par mois)
  • frais de change, inférieurs à 1%, pour les transferts d’argent de réserve à réserve. Mais rien ne sera prélevé en cas de retrait aux distributeurs ou de paiement. Pour comparaison, Compte Nickel prélève par exemple 2 euros par retrait aux distributeurs hors zone SEPA, et 1 euro par paiement, hors zone SEPA toujours.

La société Travelex assure que le compte devrait être amorti au bout de 30 jours de voyage par an hors zone euro

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Entamer un voyage au Brésil vous donnera l’occasion de visiter toute une variété de sites touristiques qui sont véritablement fascinants. En effet, grâce à la beauté des différentes villes de cette destination, vous pourrez profiter d’un séjour agréable en Amérique du Sud.

São Paulo, une ville aux multiples facettes

Voulez-vous découvrir des paysages authentiques et une ambiance urbaine dans un même endroit ? Ne manquez pas la ville de São Paulo pendant votre séjour au Brésil. Malgré l’immensité de cette métropole, il est tout à fait possible d’y réaliser un circuit surtout si vous êtes accompagné d’un excellent guide. D’abord, ce dernier vous mènera au célèbre Parc Ibirapuera qui abrite des lacs, des musées impressionnants et même un gymnase. En visitant ce lieu le soir, vous aurez également l’occasion d’assister à un magnifique spectacle de jets d’eau. Ensuite, l’avenue Paulista est un autre site à ne pas rater quand vous êtes de passage à São Paulo. Naturellement, elle est envahie de touristes, particulièrement pendant les vacances de Noel, mais cela ne vous empêche pas d’y faire un tour si vous voulez vous imprégner de la culture brésilienne. Le soir ou le weekend, l’avenue Paulista vous réserve aussi plein de surprises qui enrichiront votre voyage.

Salvador, une adresse de rêve pour les amateurs d’art et de culture

Salvador saura sans doute vous séduire si vous êtes des passionnés de « capoeira ». En effet, cette ancienne capitale du pays est connue pour ce genre de danse traditionnelle et c’est l’une des raisons pour lesquelles elle reçoit beaucoup d’amateurs d’art et de culture chaque année. À part cela, elle regorge également de constructions architecturales qui datent du XVIIe siècle, ce qui vous dépaysera certainement durant votre circuit Brésil. Pour pouvoir visiter certains de ces édifices populaires à n’importe quel moment de la journée, prenez une location de vacances en plein centre-ville et profitez-en pour faire le tour des quartiers. Bien entendu, pour vous satisfaire pleinement au cours de votre séjour, Salvador a mis à votre disposition des appartements parfaitement équipés et des maisons de luxe situées en bord de mer. Si vous souhaitez vous rapprocher des locaux, vous pourrez aussi opter pour une chambre à louer chez l’habitant. Cette expérience vous permettra ainsi d’en savoir un peu plus sur l’Histoire de cette agglomération et le mode de vie de ses résidants.

Jericoacoara, une destination brésilienne digne d’une carte postale

Aviez-vous toujours rêvé de passer vos vacances dans un cadre agréable ? Mettez le cap sur le Brésil et privilégiez Jericoacoara. Ce havre de paix est en effet une charmante ville dans laquelle vous pourrez vous relaxer, faire de la planche à voile ou encore profiter de quelques heures de farniente. Tranquille, il vous aidera surtout à vous détacher complètement de votre quotidien et à vous débarrasser du brouhaha des zones urbaines. Pendant une escapade dans cette oasis brésilienne, vous direz aussi adieu au stress dû aux embouteillages et aux longues files d’attente. À l’inverse, vous y verrez des chemins de sable et une nature véritablement authentique qui vous ressourcera à coup sûr. Par ailleurs, cette destination abrite de belles villas à louer en bord de mer pour vous mettre parfaitement à l’aise pendant votre séjour. Ainsi, vous pourrez vous reposer dans une chambre bien propre et confortable après avoir effectué des randonnées.

 

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Vous voyagez dans une ville étrangère. Vous sortez de l’aéroport, d’un hôtel d’un musée ou d’une église. Quel est le premier réflexe d’un voyageur ? Regardez-vous d’où vient le vent ou levez-vous le nez pour voir si il pleut ? Combien d’entre vous ont désormais ce geste, presque machinalement, de saisir son téléphone portable et de faire défiler sur l’écran des applications dédiées, ou de vous connecter à Internet. Des informations sur la météo à 10 jours apparaissent immédiatement, comme un parcours touristique dans les rues qui vous entourent. ou les disponibilités dans les hôtels dans un rayon de moins de deux kilomètres. Que serait le tourisme à l’échelle mondial, aujourd’hui, sans Expedia, Google Earth, TripAdvisor ? Que serait votre week-end en France sans Voyages-sncf.com, viaMicherin ou routard.com ? Cet usage technologique banalisé a bouleversé radicalement les usages, les consommations et les productions.

L’ère de la désintermédiation

Ce phénomène redéfinit les futurs modères économiques des entreprises et le rôle des acteurs (agences de voyage, assembleurs, etc.). Les impacts de la géolocalisation sur les services et les produits touristiques sont nombreux (GPS, iPhone, visites interactives multilingues, etc). L’utilisation du RDIF (Radui Frequency Identification) a des conséquences internes sur les processus des entreprises touristiques. Le téléphone peut servir, grâce à la lecture d’un code barre sur une étiquette, à un seul
Enregistrement pour l’ensembe des déplacements et des consommations d’un séjour touristique (transports publics, Velib, autopartages, etc.).
Depuis 1960, le poids des services de communication dans le budget des ménages a quintuplé, avec la diffusion de la téléphonie fixe dans les années 1970 et surtout de la téléphonie mobile et de l’internet depuis le milieu de la décennie 1990. Le taux d’équipement en ordinateurs – comme celui d’accès à Internet – est de l’ordre de 60% des ménages en France en 2010 (contre 20% 156 ans plus tôt). Le nombre de sites marchands sur Internet a quadruplé en 2006 à 2009. Les produits touristiques constituent l’un des deux premiers postes d’achat sur Internet, qui est devenue le moyen le plus utilisé pour la vente à distance. L’etourisme bénéficie des innovations du web 2.0 (voir 3.0 ou 4.0). Les principaux opérateurs du tourisme ont tous développé des stratégies de diffusion multicanal (brochure, Internet, téléphone) afin de répondre à la concurrence de certaines entreprises nées de cette nouvelle économie (pure players). C’est sur internet que sont apparus quelques services auxquels le consommateur s’est vite habitué (déstockage, vente de dernière minute).

E-COMMERCE ET TOURISME EN FRANCE MÉTROPOLITAINE EN 2009
Bilan de I ‘ensemble des sites de e-commerce :
> CA global : 25 milliards d’euros (> 30 milliards d’euros en 2010)
> Plus de 24 millions de Français achètent sur internet
> 64 000 sites marchands
– plus 35% en un an
– 2 sites marchands créés toutes les heures en France
– 278 millions de transactions
– 500 sites (>10.000 commandes mensuelles)
– une cinquantaine de sites (>100.000 commandes mensuelles).
> Panier moyen : 90 euros.> Top 3 (en millions de visiteurs, moyenne mensuelle d’octobre à décembre) :
– eBay (12,8) ;
– PriceMinister (10.9) ;
– Amazon (10.8).
Agences de voyages (4″ trimestre 2009) :
> 10.5 millions de visiteurs (1/3 des internautes)
> Top 5 (en millions de visiteurs, moyenne mensuelle d’octobre à décembre)
– Voyages-Sncf.com (7.1)
– Promovacances (2,8)
– VoyagePrive (1.9)
– Lastminute.com (1.9)
– Opodo (1,6).
Source : Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD, zoto).

L’évolution du consommateur

Cette maîtrise des informations – hormis la fixation des prix des produits – a transformé le consommateur en un expert. Il est devenu son propre tour-opérateur, capable de choisir une destination, un billet d’avion, un hôtel, un restaurant, une voiture entre mille, d’assembler, de comparer. Il est un consommateur averti, dont les pratiques évoluent rapidement, auxquelles les entreprises touristiques doivent s’adapter. Deux défis apparaissent essentiels dès lors pour ces dernières : contrôler les informations contenues dans les bases de données et les moteurs de recherches, améliorer la gestion de la relation client, dont on dit aujourd’hui qu’elle est le cœur de l’activité (on parle également de personnalisation de masse).

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Selon l’lNSEE, en 2030, la France métropolitaine comptera un peu plus de 67 millions d’habitants. La démographie française sera alors marquée par de fortes disparités régionales qui confirmeront les tendances déjà observées : concentration accrue de la population dans les zones littorales ouest et sud (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire, Provence – Alpes – Côte d’Azur, Rhône-Alpes), baisse de population dans le Nord et I’Est (Auvergne, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Haute et Basse-Normandie, Lorraine, Nord – Pas-de-Calais, Picardie). Le solde naturel restera positif. Certaines régions à la natalité décroissante pourraient connaître un fort excédent migratoire (Bretagne ou Corse, par exemple).

LES RETRAITES, DU PREMIER SECOURS À LA NOUVELLE JEUNESSE

La première loi sur les « retraites ouvrières et paysannes », (ROP), votée en 1910, a créé un système obligatoire par capitalisation. L’âge de départ légal est de 65 ans pour une espérance de vie de 50 ans. Au lendemain de la guerre 1914-18, la retraite devient essentiellement une pension d’invalidité. La crise de 1929, la guerre de 1939-1945 s’enchaînent, et le principe de la retraite par répartition semble plus approprié. En 1945, le régime général de la sécurité sociale voit le jour. La retraite est étendue à I ‘ensemble des salariés, Image de départ légal restant 65 ans.

En 1982, François Mitterrand, alors président de la République, décide de ramener l’âge légal à 60 ans. L’espérance de vie est supérieure à cet âge légal et la pension change de nature : elle ne couvre plus un risque, mais devient une manière de financer une nouvelle phase de la vie.

Pour une population vieillissante, en France et en Europe…

Le vieillissement est un changement démographique inéluctable. 2030 sera très certainement l’apogée du vieillissement en France. D’ici cette date, l’âge moyen en France métropolitaine augmentera de près de 4 ans. Le nombre de personnes de plus de 60 ans (20 millions de baby-boomers) progressera de 60 % environ. Les personnes âgées de 80 ans et plus seront environ 5 millions, pendant que le nombre des jeunes de moins de 20 ans sera inférieur d’au moins 20 % à celui des 60 ans et plus (il est était supérieur de 20 % en 2005). L’Ile-de-France restera la région la plus jeune, grâce à une fécondité dynamique et à un profil migratoire singulier (accueil des étudiants et des jeunes actifs, départ des actifs avec charge de famille, ainsi que des retraités). Dans les pays de l’Union européenne, d’ici 2035, le nombre d’individus de plus de 65 ans devrait augmenter de près de 60 millions (soit l’équivalent de 12 % de la population de 2010).

…quelle offre touristique ?

Ce vieillissement va influencer le tourisme de plusieurs manières. La croissance vive du nombre de retraités, doublée d’une baisse de quelque 20 millions d’actifs, pose la question centrale du paiement des retraites, c’est-à-dire du pouvoir d’achat, donc du revenu disponible des seniors, ceux pour qui l’industrie touristique a déployé des trésors d’imagination depuis plus d’une décennie.

Les retraités à venir sont de plus en plus jeunes, beaux, sportifs et touristes. L’allongement de l’espérance de vie et l’amélioration des conditions d’existence sont un fait économique et social sans précédent. Selon le sociologue Jean Viard, la durée moyenne de vie passe du début à la fin du XXème siècle de 500 000 à 700 000 heures, le temps de travail moyen chute de 200 000 heures à 70 000 heures, pendant que les temps de consommation télévisée (100 000 heures) et de loisirs (200 000 heures) occupent la moitié des existences actuelles.

EVOLUTION DE LA POPULATION DE LA FRANCE MÉTROPOLITAINE ENTRE 2005 ET 2030

Âge moyen

  • en 2005 : 39 ans
  • en 2030 :42,6 ans (43,2 ans sans migrations)

Structure par âge (en %)

En 2005:

  • moins de 20 ans : 24,9
  • 20-59 ans : 54,3
  • plus de 60 ans : 20,8 (dont plus de 80 ans : 4,5)

En 2030 :

  • moins de 20 ans : 22,6
  • 20-59 ans : 48,1 ;
  • plus de 60 ans : 29,3 dont plus de 8o ans : 7,2).

Source : INSEE (2006).

Comment imaginer donc ces quelques 200 000 heures de loisirs. y compris de voyages, à organiser dans les décennies a venir pour des touristes vieillissants ? Le vieillissement aura très certainement des conséquences sur les migrations touristiques internationales, façonnant un tourisme différent d’aujourd’hui, dont on peut aisément imaginer qu’il sera influencé par des questions liées aux risques, supposés ou avérés. L’insécurité géopolitique, les conditions sanitaires (faire voyager des personnes dépendantes), le coût des déplacements, la solitude des plus anciens vont forger de nouveaux réflexes. De nouvelles demandes, donc de nouvelles offres. Les prix des voyages seront évidemment déterminants, parfois au détriment de la destination. C’est pourquoi le tourisme en France sera toujours d’abord hexagonal, puis européen. Les produits porteurs de sens et de valeurs seront visiblement en phase avec les attentes des générations aux cheveux blancs. Un sens découverte, de partage, mais également de liens et de temps social (esprit croisière) ou de vitalité (santé, bien-être, forme, etc.).

 

On a coutume d’affirmer chaque année, lorsque les chiffres de fréquentations touristiques sont annoncés, que la France, cocorico, est le premier pays visité au monde. Sans doute certains pensent-ils que c’est l’esprit des lumières qui est célébré dans les villes et les sites les plus visités (Paris compte, par exemple, en moyenne chaque jour près de 10 % de population étrangère touristique). On loue le poids majeur de l’activité du secteur dans l’économie nationale. L’économiste et historien Jacques Marseille aimait rappeler d’ailleurs que « dès le XlX » siècle, l’excédent lié au tourisme en France compensait la moitié du déficit de la balance des paiements.  » Les touristes ont fait naître, puis ont porté le développement du tourisme en France. Des associations (Touring CIub de France, Club alpin français, Automobile Club de France) ont vite contribué à l’information, à l’organisation d’activités et au balisage d’itinéraires, au développement de l’accueil et de l’hébergement.

LE TOURISME EUROPÉEN EN QUELQUES CHIFFRES (2010)

> Population de I’Union européenne (27) :5oo millions d’habitants :

    • Taux d’intention de départ : 64 %
    • 76 % des Européens partant en vacances vont en Europe
    • 1er critère de choix : la qualité des infrastructures touristiques
    • 1ère activité en vacances : le repos

> Près de 50 % des Européens utilisent lnternet pour préparer ou acheter leurs va.cances.

> 30 % des Européens décident de leurs destinations à la dernière minute.

    • 30 % des Européens achètent des Forfaits tout compris.

> Budget moyen « vacances  » : 2 083 €. Exemples :

    • Royaume-Uni : 2372 €
    • Allemagne : 1956 €
    • France: 1945 €
    • Espagne : 1879 €
    • Plus de 8o % des Européens choisissent leurs vacances en fonction de leurs finances
    • 7% ont déjà ou vont emprunter pour partir en vacances

> 5 à 6 millions d’emplois directs.

Source : Baromètre lpsos – Europ Assistance (2011).

La démocratisation du tourisme en France a touché les vacances d’été d’abord, les congés d’hiver, puis le développement des départs en week-end et le fractionnement des départs en toutes saisons, amplifiés par les nouveaux temps libres. Ce phénomène de masse porté par la croissance économique au cours des Trente Glorieuses, par la construction d’infrastructures (transports, stations du littoral et de la montagne, villages de vacances, campings, etc.) s’est étendu aux régions rurales, puis aux villes.

Le touriste en France est un touriste de loisirs ou un touriste d’affaires. Qui connaît cependant son influence sur l’ensemble des consommations de produits dérivés ? Personne. Avant l’instauration de l’espace de Schengen, les statistiques comptaient les passages aux frontières, mais les frontières ont disparu en Europe et l’euro a remplacé la majorité des monnaies continentales. Les données principales proviennent encore aujourd’hui de la Banque de France. Tout ce que l’on peut affirmer avec certitude, c’est que le tourisme est le premier secteur excédentaire dans les échanges extérieurs de la France. Un excédent annuel de 9, 10, 13, voire 15 milliards d’euros ? On ne sait pas précisément, mais c’est bien plus que l’industrie automobile ou que l’industrie agro-alimentaire.

Le tourisme apparaît bien souvent comme la ressource contribuant à diversifier l’activité locale face aux déclins agricole et industriel. Le produit « France », lui, n’est pas délocalisable, ses habitants non plus ; l’industrie touristique est composite, son tissu dense porte souvent les dynamiques régionales. Pourtant, certains ressentent une perte de son influence dans le monde touristique. Cette évolution s’explique par la courte durée moyenne des séjours dans l’Hexagone – pays de transit pour les vacanciers de l’Europe du Nord vers l’Europe du Sud -, par la faiblesse des investissements et par des politiques qui encourageraient I’ allongement des séjours d’affaires et d’agrément, notamment en région parisienne (moins de deux nuitées en moyenne) alors que les touristes, eux, sont de plus en plus mobiles. Il faut donc savoir les attirer et les fidéliser.

Les perspectives de croissance du tourisme

Si la France doit maintenir sa part de marché touristique dans le monde dans les vingt prochaines années et si les croissances à l’échelle globale des flux touristiques internationaux poursuivent le doublement décennal observé depuis un demi-siècle (ce qui n’est pas certain, malgré les prévisions – sans doute très optimistes – de l’OMT qui ne prennent en compte que les arrivées aux frontières, indicateur de mobilité, et non le volume des séjours nationaux et internationaux), ce sont plusieurs dizaines de millions de personnes supplémentaires qui devront être accueillies sur le territoire national. La mondialisation, malgré ce que certains en disent, peut enrichir (500 millions de personnes dans le monde sont sorties de la pauvreté en 20 ans, le nombre de personnes solvables a augmenté). Le tourisme est l’une des premières aspirations des nouveaux consommateurs. C’est donc là un gisement d’emplois considérable en France, bien plus que toutes les autres industries. Le regard que les étrangers posent sur nous, sur nos atouts et sur nos faiblesses est révélateur à cet égard. Le tourisme est mondialisé, les analyses doivent l’être également.

Il est parfois difficile de connaître le poids réel du tourisme dans l’économie locale. L’exemple de la Corse est à ce titre intéressant. Certaines publications l’estiment de 7 à 30 %. On connaît le nombre de nuitées ou de passagers, certes, mais que sait-on de leurs achats, de leurs dépenses, de leurs influences sur l’économie ? En Dordogne ou dans la Creuse, le tourisme représenterait plus de 50 % de l’activité économique. Cela signifie donc que le touriste est avant tout un consommateur, voire un revenu potentiel générateur d’emplois, pour l’ensemble des acteurs économiques. Le pouvoir d’achat d’un touriste se mesure soit à sa monnaie nationale, soit à son revenu. L’augmentation des salaires moyens nets (en prenant comme référence l’année 1950 en base 100 en euros constants, l’indice atteint 353 en 2007) et du pouvoir d’achat ont contribué à l’expansion de la consommation touristique.

Les consommations touristiques en France

Les consommations prennent désormais des formes particulières, notamment marquées par le court séjour et le recours à la technologie (internet). Les produits touristiques reposent aujourd’hui sur trois éléments essentiels : la qualité, le prix et la capacité à fidéliser une clientèle, puisqu’ils sont appelés à être consommés plusieurs fois dans la vie du consommateur. Il n’est pas rare que les touristes partent plusieurs fois dans l’année, même si la baisse récente du taux de départ en vacances des Français – liée à l’évolution de leur pouvoir d’achat et à la crise – indique qu’ils font des arbitrages économiques très clairs pour maintenir leurs traditionnelles vacances d’été « longs séjours » (au moins deux semaines), dans un cadre protecteur, le plus souvent familial,  » viatique anti-grisaille et moment de retrouvaille et de convivialité  » selon Petra Friedmann, l’ancienne directrice générale d’Opodo France.

Les évolutions des comportements des consommateurs influencent, évidemment, l’ensemble de l’offre touristique. Proximité, balnéaire, découverte : telle pourrait être la trinité du touriste français. Les Français s’avèrent assez casaniers. Disposant sur leur sol de richesses touristiques d’une exceptionnelle variété, ils ne voyagent pas beaucoup à l’étranger contrairement aux Allemands et aux Anglais. Et s’ils le font (à peine 10 % du nombre total des séjours annuels estimés), c’est en majorité dans un horizon proche, l’Europe représente 70 % des déplacements touristiques des Français hors Hexagone.

Ce besoin de proximité – notamment géographique, linguistique et culturelle – décide souvent de la destination que choisit un Français lorsqu’il franchit une frontière ! C’est pour cette raison que le touriste français apprécie de voyager au Maghreb, au Sénégal ou au Québec. Hélas pour lui, les pays non francophones sont majoritaires dans le monde. Et les Français ne sont pas tous encore polyglottes. C’est en parcourant, par exemple, des pays d’Asie ou d’Amérique latine que le touriste français se sent vraiment à l’étranger. Pour se préserver d’un choc touristique trop important, il fait souvent appel à des agences de voyages spécialisées en leur achetant un forfait garantissant l’ensemble des prestations touristiques (transport aérien, transport terrestre, hôtellerie, etc.). Les sonorités de langues « étranges » ou les habitudes culinaires suffisent à se sentir ailleurs, sans risquer de se perdre (ce qui finalement est extrêmement rare, convenez-en) !

Que serait la France sans ses traditionnels bouchons des jours de départ en vacances, voire en week-end durant les ponts du mois de mai, aux fameux péages de Saint-Arnoult ou du triangle de Rocquencourt ? Des centaines de milliers de touristes parcourent ses routes en permanence, avec une prédilection pour la saison estivale (dite « haute saison » de juin à septembre et « très haute saison » de mi-juillet à mi-août), pour une destination méridionale (30 % des nuitées en camping dans le Sud-Est), pour des courts séjours (près de 60 % des séjours). C’est une réalité démographique et économique incontournable. Mais d’autres signes soulignent les faiblesses du tourisme en France… Ainsi, les départements d’outre-mer (DOM) dépendent de façon quasi exclusive de leurs relations avec la métropole, en contradiction avec l’ensemble des évolutions des flux touristiques et des nouvelles formes de consommations (proximité, courts séjours, etc.) observés partout ailleurs. La Martinique, la Guadeloupe ou La Réunion présentent une inadéquation, ou une inadaptation, de leurs ressources à des dynamiques désormais largement mondialisées : les deux premières souffrent, par exemple, de la concurrence d’autres destinations, comme la République dominicaine pour le tourisme de croisière.

Préparer I’avenir

Plus largement, une comparaison entre la situation touristique nationale et celle de nos voisins et concurrents immédiats, Espagne et l’Italie, a été effectuée lors des Assises du tourisme, en 2008, et plus récemment, en juin 2010, lors de la présentation par Atout France de  » Stratégie Destination France 2010-2020 « . Elle montre qu’au contraire de ces deux destinations, la France est perçue, par les Allemands et par les Britanniques notamment, plus comme une destination de court séjour qu’une destination de vacances. Le tourisme en France dépend trop de la place de Paris (une certaine monocéphalie du tourisme urbain et international) et de la Côte d’Azul ces deux seules destinations attirent plus d’un million de visiteurs. Son coût est perçu comme élevé (rapport qualité-prix assez faible) et son accueil comme sommaire (problèmes culturels, de formation et de compétences professionnelles). Les enjeux sont importants, et la France doit s’y préparer. C’est pourquoi la France a pour objectif, en présentant cette nouvelle « Stratégie », de devenir la première destination en valeur en Europe à I ‘horizon 2020. Il s’agit, pour cela, de choisir les bonnes cibles et d’y concentrer les efforts : les seniors des marchés matures, les nouvelles classes moyennes des pays émergents, les familles, mais aussi les jeunes qui peuvent véhiculer une image positive de la destination. Si la France propose des offres adaptées aux jeunes touristes étrangers, ceux-ci contribueront, par le biais des différents réseaux sociaux, à porter des images de la France insuffisamment reconnues : son caractère festif, sa modernité, voire sa qualité avant-gardiste dans certains domaines.

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L’Europe accueille encore aujourd’hui la moitié des touristes internationaux de la planète, soit près de 460 millions d’arrivées aux frontières, les deux tiers de ces arrivées provenant des pays européens eux-mêmes. Le tourisme européen est largement arrivé à maturité : une maturité historique mais également une maturité liée aux structures économiques et industrielles. C’est en Europe qu’on inventa le mot « tourisme », c’est en Europe que les premières consommations et modes touristiques sont nées, du voyage initiatique des jeunes aristocrates anglais sur les traces des vestiges antiques aux créations des stations thermales, balnéaires et de montagne, des événements comme le Tour de France cycliste à la saisonnalité des destinations. C’est cette Europe dont les touristes viennent admirer le patrimoine ; c’est en Europe que chaque territoire, même mal desservi, développe des projets touristiques, seule perspective du maintien d’une économie et d’emplois pérennes.

 Le tropisme européen… des Européens

En Europe, deux pays, l’Allemagne et le Royaume-Uni, sont réputés particulièrement émetteurs de touristes vers d’autres pays, notamment méditerranéens. La tendance à la consommation intrarégionale est très forte : elle concerne plus de 80 % des Européens qui franchissent une frontière. Ce sont des entreprises allemandes et anglaises qui font figure de multinationales de l’industrie du tourisme, ayant développé leurs activités par le rachat de grands acteurs européens concurrents (intégration horizontale) et par la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur touristique (intégration verticale), de la création du produit touristique (forfait) à sa commercialisation (distribution), du transport à l’hébergement, en passant par la vente d’autres prestations (agences réceptives, assurances ou autres). TUI est devenu le premier opérateur européen touristique (CA de plus de 20 milliards d’euros en 2009), après avoir racheté des entreprises comme Nouvelles Frontières (2002), en France, ou First Choice (2007), en Angleterre. Thomas Cook est le deuxième acteur européen, né du développement de Neckermann Reisen, dans les années 1990, dans d’autres pays européens, par le rachat d’Havas voyages (2000) en France, ou du holding britannique éponyme (2001).

Le poids du tourisme «domestique»

Mais l’Europe n’est pas seulement ouverte aux touristes internationaux. Dans la première moitié du XX » siècle, une très grande majorité des Européens consomment leurs loisirs dans leur propre pays, voire dans leur propre région. Le poids de l’histoire est très prégnant. Certaines organisations religieuses ou philanthropiques (scout, YMCA), certains régimes politiques totalitaires (Italie, Allemagne, URSS) ont vanté la symbolique de la terre natale et de sa découverte par le plus grand nombre. Fausto Coppi remporte d’ailleurs ses premières courses cyclistes en 1939, avec le maillot du Dopolavoro sur les épaules. Dans les décennies qui suivent, l’idéologie liée au tourisme est différente (mouvements chrétiens sociaux, clubs laïques de gauche) : par exemple, les premiers centres de vacances encouragent la découverte des belles provinces de France. Le lien entre le territoire et le tourisme est ténu, fin, intime.

Les pays européens méditerranéens (France, Espagne, Italie, Grèce) présentent des caractéristiques très semblables. Le tourisme interne y est important, 80 à 95 % des résidents se déplacent et consomment leurs vacances dans leur pays. Le tourisme récepteur y est également très développé (accueil des touristes internationaux non-résidents), exerçant notamment des contraintes foncières fortes sur les zones littorales. Le dynamisme économique est supporté par de très nombreuses petites et moyennes entreprises, souvent familiales, tournées vers les activités du tourisme réceptif (hébergement, restauration, transport, patrimoine, culture, etc.), hormis quelques grandes, mais rares entreprises dans les secteurs de l’hôtellerie (Accor en France, Sol Melià et NH Hoteles en Espagne), des tour-opérateurs (Iberostar, Club Méditerranée), du voyage d’affaires (Carlson Wagonlit travel, Havas voyages American express), des parcs d’attraction (Disneyland Paris, Astérix, Futuroscope) ou d’équipements spécialisés (ports de plaisance, palais des congrès, centres de sport, de santé ou de culture). Des nouveaux marchés européens sont nés ou réapparus durant les deux dernières décennies, souvent grâce à la disparition du mur qui séparait l’Europe en deux blocs. L’Ukraine (et notamment la Crimée), la Croatie ou le Monténégro en sont les trois meilleurs exemples, aux rivages parfois escarpés offrant des paysages méditerranéens accessibles, des criques et des plages moins fréquentées que celles de Saint-Tropez à la mi-août.

Le tourisme non marchand

Une grande part de ces nouveaux touristes ne recourt pas – ou pas seulement – à des prestations dites  » marchandes « , qui font l’objet de commerce payant. Nombre d’entre eux effectuent leurs déplacements touristiques en véhicules personnels (automobile, moto, parfois même vélo). La structure haussière et incertaine du prix de l’essence modère les distances parcourues. De même, les hébergements préférés – ou, à défaut, les plus usités – des touristes « domestiques », sont les logements offerts par la famille ou des amis, le temps d’un week-end ou de quelques jours de vacances. Pour d’autres, la villégiature est un rituel que rien au monde ne viendrait distraire. On dénombre près de trois millions de résidences secondaires en France (Alpes maritimes, Var, Haute-Savoie et Paris en concentrent près de 40 %), où les touristes pratiquent majoritairement les activités typiques des vacances (baignade, nautisme, randonnée, etc.). Ce phénomène est très européen, l’Amérique du Nord n’ayant pas le même engouement (même nombre de résidences secondaires aux USA qu’en France pour cinq fois plus d’habitants !).

Source : Le Guide du Routard

Cet article fait partie du dossier été 2017